samedi 27 septembre 2008

Photos Turku




Luostarinmäki handicraft museum (c'est un vieux village quoi)






La rivière (du nom suédois de Aura, ou du nom finnois de Aurajoki)

La cathédrale, la fierté locale... c'est le siège de l'archevêque de Finlande s'il vous plaît...


J'aurais pu en prendre des mieux et des plus intéressantes (comme la place du marché) mais pour l'instant c'est tout ce que j'ai.

mercredi 17 septembre 2008

Qu'est-ce qu'une Sitz Party ?

Les "parties" (fêtes), on connaît tous ça. On a chacun sa façon d'en faire, mais au final ça s'appelle toujours une "soirée" dans le langage de nos jours.

Une Sitz Party, c'est une soirée... suédoise.

Je crois que "Sitz" est un dérivé de "Sits" ce qui veut dire "siège" en suédois.

Une siège party, ça sonne pas très bien. Et ça donne pas forcément envie d'y aller.


Laissez-moi vous expliquer le concept.

On est une bonne centaine dans la salle à profiter d'un repas. Les étudiants ERASMUS sont assis, bien sûr. De plus, chacun doit trouver la place qui lui a été attribuée. Si nous sommes sous le service de quatre ou cinq tuteurs pour la restauration et les boissons, nous sommes également sous l'autorité de deux tuteurs, maîtres de cérémonie (MC's).

Mom (Emilia) & Dad (Janne)

Le premier principe à savoir est l'interdiction formelle de se lever de table, même si l'envie d'aller aux toilettes nous fait secouer le bas des reins, coin coin coin coin. Durant le repas, il y aura une pause de 10 minutes où tout le monde pourra aller se soulager. Si on ne respecte pas cette règle, ou si on arrive en retard, on a un gage. Ça peut par exemple consister à devoir chanter ou faire le clown devant tout le monde.

On a à peine commencé l'entrée de crudités que les MC's nous arrêtent d'une crue dictée : "Children of Turku !"

Et à nous de répliquer : "Yes, mom and dad !"

Il est alors venu le temps de chanter. C'est un rituel que l'on va répéter une bonne douzaine de fois au cours de la soirée. D'autres fois, on nous "obligera" même à danser.

"Coin coin coin coin"

Oui, ça peut paraître assez primitif de chanter pour s'amuser, dans une société si rebellement avancée que la nôtre. Mais chanter, ça rend joyeux, faut pas chercher plus loin. Et cela même si les titres sont en suédois ou en finnois.
Ça rend d'autant plus joyeux qu'à la fin de chaque titre, on doit trinquer : "Skål !" (santé en suédois), avec notre verre de snaps (vodka) ou notre canette de öl III (bière 4.7%).

Il y a aussi une façon de trinquer : les garçons par la droite, les filles par la gauche. Et quand on trinque avec une personne du même sexe, ... ne me demandez pas. On doit commencer par trinquer avec son voisin de droite, puis son voisin de gauche, et finalement avec la personne en face de soi. Dois-je aussi préciser le principe primordial du "dans les yeux"...

Au bout de quatre ou cinq chansons, on pouvait déjà distinguer quelques hurluberlus plus joyeux qu'en général.


Dans le petit carnet musical plagiant celui de la messe, on pouvait aussi trouver des chansons des principales nations ERASMUS à Turku. En ce qui concerne la France, il y avait par exemple "Au clair de la lune" ("...mon ami Pierreuh" - il y avait des fautes de transcription).

Mis à part ça, les Français, comme les Allemands ou encore les Italiens, devaient interpréter une chanson de leur terroir.

Sur les bons conseils d'Emeline, les Français se sont mis debout sur leur chaise, en vue de faire partager l'original : "C'est à bâbord qu'on gueule qu'on gueule... C'est à bâbord qu'on gueule le plus fort!"

"C'EST A TRIBORD QU'ON GUEULE QU'ON GUEULE... C'EST A TRIBORD QU'ON GUEULE LE PLUS FORT!"

Oui oui, tribord avait gagné ce soir-là, devant l'incompréhension la plus totale des non Français (et pas au référendum pour cette fois).

Finissons cet article par un hymne biéro-national finlandais, qui est à chanter sur l'air célébrissime de Frère Jacques :

"Lapin Kulta, Lapin Kulta

Karjala, Karlaja

Aura sekä Olvi

Aura sekä Olvi

Koff, Koff, Koff

Koff, Koff, Koff"

"J'vous ai pas raconté la fin de soirée ?"

vendredi 12 septembre 2008

L'écologie et la propreté (II)

Le plus remarquable à ce sujet, c'est le nombre de bus et de taxis en circulation. On essaie de prendre la voiture le moins souvent possible, et pas question de posséder un gros 4x4 bien polluant.

Mon quartier a beau être loin de l'université, il possède le meilleur service en transport public de la ville.


Si ce n'est pas le transport public, c'est le cyclisme. Eh oui, décidément, en Finlande, on n'a pas la flemme, quand il s'agit de protéger l'environnement, tout comme, dans cette phrase, je n'ai pas eu la flemme, de mettre plein de virgules.
Mme Voynet serait tellement fière des Finlandais si elle voyait tous ces gens se battre avec leur vélo malgré la pluie.


Voilà ce que l'on peut voir en face de chaque faculté ou restaurant universitaire. Les étudiants adorent le vélo, et même les étudiants ERASMUS, la majorité en ayant acheté un lors de ses premiers jours en Finlande.

Oui, on adore le vélo, parce que le bus est extrêmement cher (2€50 le ticket pour 2 heures), parce que les arrêts de bus sont tout de même assez loin des bâtiments universitaires, et tout simplement parce qu'on y a été incité dès notre arrivée. Tous les anciens étudiants à Turku cherchent désespéremment à se débarrasser de leur vélo pour un prix ne dépassant jamais 50€, et dans un joli sac qui nous a été offert lors de notre inscription à l'université, il y avait certes de la paperasse mais également une jolie bande fluorescente à mettre sur son pantalon quand on pédale.

Même moi, j'ai un vélo. John, l'étudiant ougandais qui vivait auparavant dans mon actuel appartement, m'a gentiment prêté son vélo le temps de mon séjour. Cette année, il ne s'en servira pas.

Et même moi, je fais du vélo. Et même si j'habite encore plus loin de l'université que je ne l'étais de la faculté de droit à Rennes.

Je dois cependant avouer que je préfère prendre le bus. Les vingts minutes de vélo tous les matins et tous les soirs, c'est pas pour moi. Je préfère avoir 20 minutes de bus puis 5 minutes de marche. Et puis de toute façon, j'ai déjà acheté ma carte de bus pour le mois de Septembre. Je verrais si je suis plus motivé pour pédaler en octobre.

Par contre, le dernier bus de la journée est à seulement 23h50. Et le dernier bus de nuit passe uniquement le vendredi et le samedi à 2h30. Hier soir, je suis donc rentré de boite en vélo, et ce ne sera peut-être pas la dernière fois.

Allez, ce soir, je vais me faire une petite écologie physique, via le sauna.

mardi 9 septembre 2008

L'écologie et la propreté (I)

Le modèle à suivre en matière d'écologie est bel et bien... la Finlande.

Avant de partir je savais déjà que la Finlande était un bon élève au sein de l'Union Européenne.
Maintenant, je peux comprendre pourquoi.

A mon arrivée, l'aéroport était plus que propre. Pas un papier par terre.

Sur le parking d'à côté, il y avait un petit coin poubelle très sophistiqué.



En Finlande, on n'a pas la flemme de trier les déchets. Je vous présente donc 6 jolies poubelles portant chacune un doux nom: déchets divers, papier, métal, verre, plastique, et "déchets à problème".


Dans mon quartier, du nom de Varissuo (ne prononcer que très légèrement le O), il y a quatre ou cinq poubelles spécifiques par immeuble, dont certaines sont placées dans un trou et font très facilement 2 mètres de diamètre (oui, ce sont des poubelles rondes)
Et c'est tout un art pour les éboueurs et leur mini-grue à moteur de lever ces grandes poubelles, les vider et les remettre dans le bon trou.


Les rues à Turku sont assez propres. Au départ, je les trouvais même trop propres. Pas un mégot ni un papier par terre, alors qu'il n'y a vraiment pas beaucoup de poubelles. Depuis mon arrivée et celle des autres étudiants ERASMUS, les rues n'ont pas été beaucoup maltraitées, ne vous en faites pas.

Par contre, la saleté semble de rigueur sous les arrêts de bus, remplis de crachats et de mégots. A croire que l'on n'a le droit de fumer qu'en attendant son bus.
En ce qui concerne la cigarette, on peut constater que peu de finlandais y sont accrocs.


Et à ce qui parait, beaucoup de finlandais sont végétariens. Ils ont déjà très peu d'élans, alors ils vont pas sauter sur les rennes.

P.S. : oui je sais, je mets une photo de poubelle avant de mettre des photos de la Finlande, c'est pas très logique mais j'ai pas encore eu le loisir de prendre les photos de ce qui valait vraiment le coup dans Turku.

dimanche 7 septembre 2008

Je commence à me sentir finlandais


Hej ! (eh oui, maintenant je sais aussi dire salut en suédois !)

Et pour en dire plus, j’espère bien avoir un bon niveau de suédois en revenant en France. Certes ce n’est pas le suédois qui va me rendre la vie plus facile, mais je trouve juste « stylé » de savoir parler une telle langue et de l'indiquer sur un CV. J’ai donc choisi d’avoir 3h de cours de suédois chaque semaine. Je suis tellement motivé que j’ai accepté d’avoir cours à 8h30 le matin. Ce qu’on nous avait caché, c’est qu’une fois que tu es admis en cours de suédois, tu dois payer 40 euros pour obtenir 4 ridicules manuels. Je n'ai pas pris de cours de finnois, de peur que mon université rennaise se plaigne du fait que j'étudie autant le droit que les langues. Et puis, le finnois c'est pas très joli.

J’ai aussi commencé un cours de droit international. Le professeur ressemble plus à une expérience ethylique qu’à un professeur de droit. Il a un sacré style, je l’aime bien. Lors de notre premier jour de cours, quand il nous a ouvert la porte de l’amphithéâtre, je pensais sincèrement que ce type avait juste pour fonction d’ouvrir les portes, voire de nettoyer les amphis, comme il en existe à la fac' de Rennes. Finalement c’est un bon prof', il parle lentement avec un accent finnois aussi prononcé que l’accent marseillais. En fait c’est le genre de prof’ complètement perdu dans sa paperasse juridique n’ayant pas le temps de boutonner sa chemise. Ca se prend pas au sérieux, ça se la raconte pas, tous les profs de droit devraient être comme lui.

J’ai commencé cet article en parlant des deux seuls cours que j’ai pour l’instant. Ce n’est pas une bonne idée car les études n'ont pas une place première dans ma vie à Turku. En fait, je n’arrive pas à me dire que je suis ici pour étudier. Réellement, on boit plus de bières qu’on ne lit de pages. C’est juste l’état d’esprit ERASMUS qui veut ça. On est une centaine de jeunes « étudiants » dans le même état d’esprit, avec un nouvel appartement, une nouvelle ville, avec des nouvelles bières, un nouveau langage.

Une des premières très bonnes soirées que j’ai passées fut celle chez le petit copain de ma tutrice (chaque étudiant a un tuteur).

Et ici j’ai bien envie de mettre deux ou trois photos.

Philipp (Allemagne) et moi avons Aino pour tutrice.


Janne et moi

Aino (ma tutrice) et Janne (son petit copain, un autre tuteur) sont des personnes admirables. On leur faisait subir le même agenda que Jack Bauer, mais ils ont toujours été là pour nous aider. Kiitos ! (merci en finnois – et comme je sais aussi dire merci en suédois : tack !)

Lors de cette soirée, j’ai apporté ma bouteille de chouchen, vin breton à base de miel (encore merci à la TOTM pour me l’avoir offerte). J’ai donc débouchonné avec classe cette bouteille, et moment crucial, j’ai fait goûter à tout le monde cette boisson "spécifique", que même mes parents n’aiment pas. Voici quelques remarques auxquelles j’ai eu droit : « fine » ; « interesting » ; « good but not very good ». Finalement, la bouteille a été vite vidée.


Helena (Allemagne) : "Interesting"

Ensuite, on est allé à Abo Discotek, où l’on s’est bien amusé, mais c’était un peu cher. On avait des tickets gratuits mais normalement c’est 6 euros l’entrée, et 2 euros les vestiaires (bien sûr tu n’as pas le droit de garder ton veston en cuir). La pinte était à 4.5 euros.

Oui, j’ose dire que c’est cher. J'ose, car tu peux trouver deux fois moins cher dans la boite d'à côté. En fait, les prix sont très variants en Finlande, tout comme le temps voire comme tout le temps. J’ai déjà payé 6 euros pour une pinte Beck dans un irish bar, mais j’ai également pu payer 2.70 euros la pinte de Kohru (bière finlandais valant notre Kronenbourg) dans un metal karaoké.

Les finlandais adorent le karaoké autant que les japonais. La Finlande est aussi le pays du hardrock, heavy metal et tout le tralala. Alors je me suis dit que si je voulais définitivement m’intégrer en Finlande, je devais passer par un metal karaoké comme je suis déjà passé par le sauna.

Pour être plus exact, quand je suis rentré pour la première fois dans ce karaoké, je ne savais pas que c'en était un. A la porte on pouvait entendre une musique très rock et très forte, qui ne m'a même pas fait reculer. C'était du bon. Quelle a été ma surprise quand j'ai vu que le chanteur était présent dans la salle... Sérieusement, les finlandais sont très bons en karaoké. J'ai ressenti leur passion.

C'est dans ce karaoké que j'ai fortement pensé à mon ami Ludo, qui aurait tant aimé voir ces deux finlandais gueuler le plus gravement possible dans le micro tout en balançant leurs longs cheveux. Je crois qu'ils le faisaient plutôt bien.

Et j’ai chanté. Et une jolie finlandaise m’a même complimenté, comme quoi j’avais fait un bon choix en reprenant « Killing in the name » de Rage Against The Machine.

La prochaine fois, je chanterais "Smells like a teen spirit" de Nirvana, l'autre seule chanson que je connais dans leur liste.

lundi 1 septembre 2008

Déjà une semaine à Turku

Hei ! Moi ! (eh oui, je sais déjà dire salut en finnois !)

Voilà maintenant une semaine que je suis à Turku. Le temps est passé très rapidement malgré de grosses journées et soirées.
Quant à l’autre temps, celui qui rime avec intempéries s’agissant de la Finlande, je m’y suis fait. Disons que le temps ici est très variant. Le matin on peut largement apercevoir le bleu du ciel, puis les nuages s’entremêlent et on n’est jamais à l’abri d’une grosse averse.

C’est pourquoi j’ai acheté un parapluie aujourd’hui (si vous voulez d’autres détails aussi croustillants n’hésitez pas à le signaler)

La température joue aussi avec nos habits. Le jour d’après mon arrivée, il faisait 14°C le matin, 9°C l’après-midi, puis 17°C dans la soirée.

Ainsi, le chaud et le froid ne me faisant plus peur, je joue un peu avec. Ah cette bonne vieille habitude finlandaise… je l’ai adoptée en une semaine, alors que je ne m’en serais jamais cru capable. Vous voyez peut-être de quoi je parle ?


Voici une illustration sympathique : faites cuire un ravioli, pendant 10 minutes. Mettez ensuite ce ravioli chaud dans votre freezer pendant une minute, puis sortez-le. Si vous goûtez ce ravioli, vous pourrez vous apercevoir qu’il est toujours assez chaud pour être mangeable.




C’est un peu pareil pour un homme dans un sauna puis dans la mer baltique. A la fin il est toujours assez chaud pour être vivant, la preuve en est que j’arrive toujours à taper sur un clavier.



Melissa (Pérou) et Marek (Pologne - mon coloc') n'ont pas hésité à sauter dans l'eau, où j'étais déjà bien au chaud.


Bon, bien sûr, on a un peu triché sachant que l’eau n’était pas recouverte de glace.

Vous voyez ces gens… je ne me rappelle même pas de tous les noms.
On fait trop de rencontres ici… C’est bien mais vraiment trop. Pendant que j’essaie de me souvenir de tous ces prénoms étrangers j’oublie que je dois m’enregistrer dans un cours pour pouvoir y participer.

Si ce n’est pas le prénom que j’oublie, c’est la personne qui l’a entré avec son numéro dans mon tout nouveau téléphone portable Nokia (2610). Eh oui, je porte la Finlande jusqu’au bout des doigts.

Et je sais que ça en fera ricaner certains si je dis que je me suis fait avoir en achetant ce téléphone basique 60 euros, sachant que mon camarade français Mickaël en a acheté un très design avec appareil photo pour le même prix.

Le prochain numéro parlera entre autres des prix en Finlande.

Allez, juste un avant-goût : une pinte en boite (Klubi) coûte 3€50.

See ya